Olivier Lovey - Miroir aux alouettes

Du 30 avril au 1er juin 2024

Dans sa série Miroirs aux alouettes, initiée en 2016, Olivier Lovey crée des images impossibles, proches du surréalisme, en collant des stickers dans l’espace publique ou d’exposition. En mêlant le réel et son double, il questionne les limites de l’image et de la représentation. Le photographe revisite notamment la notion de perspective, de trompe-l’oeil et de mise en abyme. Initialement pensées pour être des photographies, ses œuvres fonctionnent cependant également comme des installations.

Baudrillard affirmait que l’illusion ne s’oppose pas à la réalité, mais que celle-ci n’est qu’un cas particulier du réel. Son travail s’articule autour de cette singularité. Le principe d’anamorphose qu'il utilise parfois en est l’exemple le plus évident, mais plus qu’un point de vue, la photographie fige également un instant. Ainsi ses images sont le résultat d’un long processus d’essais-erreurs où il teste différentes collusions d’images et différentes conditions lumineuses. Au final le résultat doit me surprendre, dit Olivier Lovey.

"Bien que rationnel, j’aime l’idée que je découvre des mondes cachés ou que j’essaie de créer un pont entre notre réalité et une autre (même si celle-ci n’est qu’imaginaire). D’ailleurs beaucoup de mes images sont construites autour d’un point de fuite ou d’un cadre central (quand ce n’est pas une porte, un escalier…) qui donnent l’idée d’un passage. Je crée en quelques sortes des hétérotopies. Ces non-lieux selon Michel Foulcault qui peuvent juxtaposer en eux-mêmes plusieurs espaces eux-mêmes incompatibles dans l’espace réel et dans leur chronologie". O Lovey