Votre version de navigateur Internet n’est pas compatible.

Le navigateur en cours d’utilisation ne permet pas d’accéder à toutes les fonctionnalités du site.
Pour une meilleure expérience, utilisez la dernière version du navigateur de votre choix

Site du Domaine départemental de Pierresvives

Lek & Sowat - IN RETROSPECT

29.03.2024 - 27.07.2024

Lek & Sowat, célèbre duo d’art urbain français, investit la galerie d’exposition de Pierresvives et la prestigieuse architecture de Zaha Hadid.

Les artistes

©Maya Angelsen

Quand Frédéric Malek (alias Lek) rencontre Mathieu Kendrick (alias Sowat) en 2010, c’est une évidence : le binôme partage une même appétence pour l’exploration et le graffiti.

Lek développe un style nourri par ses années d’études d’architecture dont le lettrage, l’abstraction et le futurisme signent son travail. Influencé par le style Bauhaus, Lek fait naitre des œuvres d’une forme de chaos. Sowat, son cadet de sept ans, est un Franco-Américain originaire de Marseille qui explore le calligraffiti. Ses toiles sont autant de déclinaisons d'un nouvel alphabet formant des phrases qui se transmuent.

Travaillant en binôme depuis plus de dix ans, ils partagent un goût commun pour l’Urbex – ou exploration urbaine – discipline qui consiste à explorer la ville à la recherche de ruines modernes. Poussant les limites du graffiti traditionnel, leurs expérimentations in situ réunissent vidéos, abstractions architecturales, installations et archéologie créant ainsi une forme moderne de land art urbain.

Parallèlement à cela, ils multiplient les collaborations avec des artistes d’horizons aussi variés que le poète beat John Giorno, les stylistes Agnès b. et Jean Charles de Castelbajac, les pionniers du graffiti que sont Futura, Mode2 et JonOne ou encore Jacques Villeglé, précurseur du street art.

De l’Europe à l’Asie en passant par le Moyen-Orient, sillonnant des lieux abandonnés comme des musées. Chacune de leurs interventions a été immortalisée par des photographies ou des objets-souvenirs qui nourrissent aujourd’hui cette exposition résumant leur travail en 6 grandes étapes.

Enfin, à l’image de leurs actions sur la façade de l’Opéra de Lyon ou le Carreau du temple à Paris, les deux artistes exploitent l’architecture de Pierresvives pour mieux en souligner les lignes et les courbes. Une autre façon de regarder cet édifice hors norme.

Le Parcours

Rythmée par leurs images et des tirages de Y. Marchand & R. Mèfre, Nicolas Gzeley, Hit de Road et d’autres amis photographes ayant documenté leurs performances tout au long de leur carrière, cette exposition réunit travail, films en stop motion, polaroïds et souvenirs ramenés de leurs terrains de jeu, fragments d’expositions et d’installations passées, artefact de murs et de toiles patiemment conservées au fil des années.

Le public est ainsi invité à déambuler des méandres du Mausolée aux sous-sols du Palais de Tokyo en passant par le ciel éternellement bleu de la Villa Médicis, le chantier souterrain du futur grand Paris et le parvis du Centre Pompidou.

 

1 _ JEUNESSE CHROMÉE

© Nicolas Gzeley

Né à Paris en 1971, Lek grandit aux pieds du mythique terrain de Stalingrad, dit « La Chapelle », épicentre des cultures urbaines européennes. Artiste autodidacte, il s’initie au graffiti dans les rues du 19ème arrondissement, pratique qui le mènera à poursuivre des études d’architecte. Parallèlement, Sowat né en 1978, grandit entre Marseille et Los Angeles. Il découvre le « cholo writing » et la calligraphie au sortir de l’adolescence, au fur et à mesure qu’il circule d’un continent à l’autre.

En 2010, les deux artistes se rencontrent à l’occasion d’une exposition collective et débutent une collaboration, constituant un des duos français les plus emblématiques de l’art urbain de nos jours.

 

2 _ LE MAUSOLÉE (2010-2012)

© Yann Skyronka

Pendant plus d’un an, dans le plus grand secret, les deux artistes se sont rendus dans un ancien supermarché parisien de 40 000 m2 pour y peindre et organiser une résidence artistique sauvage unique en son genre. Ils ont demandé à une quarantaine de graffeurs français et de photographes, issus de la première à la dernière génération du mouvement, de les y accompagner. Ensemble, ils ont créé un mausolée, un temple dédié à leur culture underground. Parmi les débris collectés sur le site, des dizaines d’artefacts et de photographies retracent sur les cimaises cette folle aventure.

 

3_LE PALAIS DE TOKYO (2012-2014)

© Nicolas Gzeley

Entourés d’une cinquantaine d’artistes iconiques des arts urbains, Lek & Sowat ont investi les parois d'une issue de secours du centre d’art parisien. Pensée comme un cheval de Troie, cette exposition initiale fût un prétexte pour envahir secrètement pendant deux ans le reste du bâtiment. Alors que la muséification des arts urbains pose question, Lek & Sowat ont démontré qu’il est possible de pratiquer le graffiti, dimension transgressive incluse, en institution.

 

4_LA VILLA MEDICIS (2015-2016)

© Lek & Sowat

Lauréats au concours d’entrée de la prestigieuse Académie de France à Rome, les deux artistes profitent de cette année italienne pour produire une série d’œuvres à quatre mains. Inspirés par les marbres observés notamment à la galerie Borghèse, Lek & Sowat cherchent des moyens créatifs d’en reproduire les motifs abstraits sur toile. Conjointement, ils s’initient à la sculpture en détournant des rails de placo pour créer de nouvelles formes architecturales et abstraites ; et profitent de leur séjour, pour sillonner l’Italie et réaliser de nombreux projets in situ.

 

5_LE TUNNELIER (2019-2020)

© Nicolas Gzeley

Cette nouvelle aventure les conduit dans un premier temps en Allemagne, dans les hangars du constructeur Herrenknecht où ils sont invités par le groupe NGE et XPO FMR à peindre le bouclier et divers éléments du tunnelier S1174 : un monstre d’acier de 10 mètres de haut pour 100 mètres de long. L’aventure se poursuit en France, sur le chantier du prolongement de la ligne 14, où ils réalisent deux fresques sur les tympans d’entrée et de sortie du tunnelier. Situées à 30m de profondeur, les deux peintures se détruisent à mesure que la machine poursuit son chemin dans les entrailles du Grand Paris.

 

6_POMPIDOU (2019)

© Nicolas Gzeley

À l’été 2019, en réponse à l’invitation du Centre Pompidou, Lek & Sowat réalisent une installation aux dimensions hors normes au pied du musée. Située le long de l’entrée temporaire du centre, le duo déploie ses typographies noires le long d’un dispositif sécuritaire de 280 mètres sertis de palissades anti-graffiti. Intitulée J’aurais voulu être un artiste, cette œuvre monumentale reprend à la bombe aérosol les codes d’un cartel muséal pour les descendre dans la rue. Une manière, encore, pour Lek & Sowat, de poursuivre leur questionnement sur l’institutionnalisation des arts urbains.

En pratique

Du 28 mars au 27 juillet 2024

  • Accès libre du mardi au samedi de 10h à 19h hors jours fériés
  • Livret jeux et audioguide (version adulte et version enfant) disponibles gratuitement à l'accueil.
  • Visites guidées de l'exposition Les mercredis à 16h et les samedis à 11h et 16h (inscriptions sur place le jour J)

 

Votre avis nous intéresse

Qu'avez vous pensé de notre dernière exposition ?

   Partagez votre expérience ici

Expositions passées

Haut de page